Walter terminait de déballer ses affaires. Il n’était pas fâché d’avoir un toit bien à lui. En effet, durant quelques jours, il avait vécu dans un hôtel miteux, humide et très mal entretenu dans une petite rue du centre ville. Mais après quelques recherches, il avait déniché un petit appartement sous les toits d’un vieil immeuble. Il n’y avait qu’une pièce, une chambre dans laquelle on trouvait un vieux lit, un évier, une petite table en bois ainsi qu’une chaise. C’était mieux que rien et surtout mieux que son précédent refuge. Avec le temps, il remplirait son appartement et trouverait le moyen de faire faire des toilettes qui se trouvaient pour le moment en commun entre les deux appartements de l’étage.
Walter défit donc son dernier sac, puis, décidé à prendre l’air, il pris son chapeau et sa canne afin d’aller faire une petite promenade. Arrivé en bas de l’escalier de l’immeuble, le jeune homme poussa la porte et sortit dans la rue anormalement déserte. Il n’y avait qu’une ou deux personne, marchant vite pour aller rejoindre son domicile avant la tombé de la nuit. Durant la semaine, Walter était tombé sur des affichettes ordonnant aux gens de rester chez eux la nuit. Mais n’ayant pas tenu compte des avertissements et des rumeurs qui couraient sur la présence de vampires dans les rues de Rome, le chercheur n’avait pas jugé bon de suivre les recommandations. Aussi partit-il d’un pas vif, son chapeau sur la tête, à travers le quartier résidentiel. Il s’arrêta de temps en temps, écoutant pour savoir si l’on venait, et se terrait dans un coin de ruelle, ou derrière un kiosque à journaux afin de ne pas se faire voir par se qui ressemblait fort aux forces de l’ordre.
Après un bon quart d’heure de marche, le jeune Petterson se retrouva devant les ruines qui l’avaient contraint à rester ici. Regrettant de ne pas avoir pris son matériel pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas songé, Walter Petterson franchit la barrière de sécurité. Il s’avança flânant. L’air y était plus étouffant et une atmosphère étrange émanait des lieux. Quelque chose que Walter ne pouvait se faisait de plus en plus fortement ressentir. Alors, le Londonien compris. Les ondes était tellement nombreuses ici que leur présence pouvait se deviner sans même avoir recours à tout un attirail de machines et d’ordinateurs. Presque angoissé par l’idée de marcher au milieu d’un nid à onde, il se souvint soudainement pourquoi les ruines étaient fermées au public, il s’agissait de la porte qui conduisait à un autre monde, celui des vampires à en croire les autorités. Jugeant préférable de ne pas traîner dans le coin, Walter fit demi-tour et s’apprêta à regagner son appartement. Mais un léger bruit le fit s’arrêter. Le jeune homme s’arrêta, tendant l’oreille. Ce n’était pas un bruit de pas, mais plutôt un frottement de tissus provoqué par des pas. Comme le bruit d’un vêtement. Une silhouette se dessina devant le britannique et croyant que les chasseurs qui rodaient dans les rues l’avaient trouvés, il ne chercha même pas à se cacher. Il continua à marcher comme si il n’avait rien remarqué. Jetant un rapide coup d’œil à la personne qui arrivait et qui devenait de plus en plus nette, Walter vit qu’elle ne portait pas ce pistolet qu’utilisent les chasseurs. Intrigué, il releva la tête et se retrouva devant une jeune femme, pale qui semblait mal.
Bon soir mademoiselle salua le jeune Peterson d’un ton qui se voulait rassuré et dans un italien à proximatif Belle nuit n’est-ce pas ?
Disant cela, Walter leva les yeux au ciel et regarda le clair de lune, c’est vrai que la nuit était belle…